Le marché immobilier au 1er semestre 2025 : Les 10 villes qui progressent et celles qui chutent.

Reprise modérée du volume de ventes au premier semestre 2025 VS 2024
Tendances prix immobilier professionnel 2025 – Après un premier semestre 2024 marqué par un fort attentisme des acheteurs, le marché immobilier résidentiel montre des signes de redémarrage modéré en 2025.
- Le volume de ventes progresse de 3 à 6 % par mois par rapport à l’année précédente.
- Cette évolution est soutenue par une baisse progressive des taux de crédit et une stabilisation des prix, favorisant le retour d’une demande active.
- Le différentiel entre 2024 et 2025 reste contenu et nous conduit vers une reprise prudente mais tangible.

Sources: Notaires de France ( conjoncture 2023–2025), INSEE, FNAIM, DVF Etalab et Données historiques DVF consolidées (2018–2024)
En conclusion:
- S1 2024 : marché encore très atone
- S1 2025 : reprise modeste mais régulière, avec une progression de +3 à +6 % par mois
Un marché à deux vitesses
Le ralentissement observé fin 2023 s’est prolongé en 2024, mais avec des disparités de plus en plus marquées en 2025. On observe deux dynamiques régionales :
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- d’un côté, des villes de taille moyenne portées par une demande locale active,
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- de l’autre, des territoires fragilisés où l’excédent d’offre, la vacance ou le départ des primo-accédants accentuent la pression baissière.
Pour les réseaux d’agences, promoteurs ou investisseurs, l’enjeu stratégique est désormais local, et non national.
Les villes en progression : signal fort pour repositionner l’offre
Angers, Biarritz, Annecy, Le Mans, Bayonne, Rennes… Ces villes affichent des hausses de prix comprises entre +3 % et +5,2 % et une augmentation simultanée des volumes de ventes. Ce double indicateur – rare en 2025 – suggère un marché actif et sous tension.
Pourquoi ces villes performent-elles ?
- Offre encore disponible : contrairement aux métropoles saturées, le parc reste mobilisable.
- Cadre de vie recherché : qualité environnementale, sécurité, attractivité résidentielle.
- Effet report : les acheteurs parisiens ou lyonnais se reportent sur des marchés secondaires.
- Accessibilité : TGV, autoroutes, fibre, proximité aéroportuaire.
Pour les pros, ce sont des marchés à cibler pour la prospection vendeurs, mais aussi pour les produits d’investissement patrimonial, notamment sur des segments locatifs à fort rendement (T2/T3, petites maisons de ville, colocation).


Villes en recul: correction ou rupture ?
Saint-Étienne, Roubaix, Creil, Drancy, Perpignan, Béziers… Ces marchés accusent des baisses de –3 % à –4,5 %, souvent couplées à un recul du volume de ventes compris entre –7,5 % et –10,2 %. Il s’agit là de signaux d’alerte.
Ces territoires présentent :
- une vacance structurelle de l’ancien
- une pression réglementaire sur les passoires thermiques
- une demande résiduelle fortement sensible aux taux
- peu de soutien local à la revalorisation immobilière
Pour les professionnels, il est indispensable d’adapter le discours commercial, de réviser les estimations vendeurs à la baisse et d’ajuster les stratégies de revalorisation (mise en location rénovée, revente par découpe, division parcellaire).
Opportunités à saisir pour les pros
Accompagnement des vendeurs dans les zones en tension
➤ Valoriser la demande latente et les délais de vente courts pour déclencher les mandats exclusifs.
Renforcement des services de gestion locative dans les zones baissières
➤ Transformer les vendeurs déçus en bailleurs longue durée (via LMNP, rénovation, fiscalité locale).
Repositionnement des stocks en VEFA ou ancien rénové
➤ Les hausses de certaines villes peuvent soutenir un argumentaire de plus-value dans 3 à 5 ans.
Ciblage des investisseurs et acheteurs par profils spécifiques
➤ Téléciblage digital, campagnes par segments (cadres télétravailleurs, retraités, investisseurs Pinel+).
Conclusion : adapter sa stratégie commerciale à la réalité locale
Les statistiques 2025 confirment une chose : il n’y a plus un marché immobilier français, mais une mosaïque de micro-marchés. La pertinence d’une stratégie ne repose plus sur les tendances nationales mais sur la capacité à lire, anticiper et exploiter les signaux locaux.
Agents, promoteurs, gestionnaires, CGP : la vraie valeur ajoutée aujourd’hui, c’est votre lecture du terrain. Profitez de ces tendances pour renforcer votre légitimité locale et affiner vos argumentaires face aux clients.