Immobilier 2025 : comment les professionnels peuvent anticiper face au climat économique et politique

2025 : un contexte inédit pour l’immobilier français
Perspectives marché immobilier 2025 – Le marché immobilier français traverse une zone de turbulence :
- Inflation : 3,9 % (Insee, septembre 2025).
- Croissance : 0,7 % prévue pour 2025 (Banque de France).
- Taux de crédit : 4,15 % en moyenne sur 20 ans (Observatoire Crédit Logement).
Conséquence directe : une contraction du volume des ventes, estimée à 870 000 transactions sur 12 mois glissants, soit une baisse de –15 % depuis 2021 (FNAIM).
Pour les professionnels, la période exige une lecture fine et une adaptation rapide.
Le financement : verrou et opportunité
Le crédit reste le principal frein. Avec un dossier sur trois recalé, la sélection est rude.
Pour les professionnels, deux leviers existent :
- Accompagner les clients dans le montage de dossiers solides (apport, garanties, optimisation de l’assurance emprunteur).
- Développer des partenariats bancaires locaux : les banques régionales restent plus souples que les grands réseaux nationaux.
Fiscalité et politique : des signaux à surveiller
Trois points clés pour les prochains mois :
- Fin du Pinel classique fin 2025, remplacé par un Pinel+ plus exigeant.
- Taxe foncière en forte hausse (+7,1 % en moyenne, UNPI).
- Rumeur de réforme sur les plus-values en 2026.
Les professionnels doivent anticiper les arbitrages des investisseurs et communiquer clairement sur les délais fiscaux. C’est un terrain stratégique pour conseiller et fidéliser.

Marché à deux vitesses : adapter son offre
- Les grandes métropoles (Marseille –2,4 %, Toulouse –1,2 %, Nantes –2,8 %) corrigent.
- Les villes moyennes (Dijon +1,5 %, Brest +2 %, Le Mans +1,2 %) résistent.
- Le littoral reste dynamique (Nice +2 %, Cannes jusqu’à 10 000 €/m²).
Les pros doivent élargir leur périmètre d’action : proposer des alternatives dans les villes moyennes et le littoral, où la demande reste forte.
Perspectives 2026 et au-delà
Les projections de la Banque de France tablent sur une désinflation progressive (2,5 % en 2026) et un reflux des taux vers 3,5 %.
Le marché pourrait donc redémarrer lentement dès 2026, porté par :
- Une reprise de la demande des primo-accédants si les taux refluent.
- Un report des transactions différées en 2024–2025.
- Les investissements dans le neuf, boostés par la RE2020 et les critères énergétiques.
Pour les professionnels, c’est le moment de :
- Miser sur le conseil énergétique et la rénovation, désormais au cœur des projets.
- Diversifier l’offre : investissement locatif, viager, colocation étudiante.
- Renforcer leur rôle d’expert-conseil auprès de clients désorientés par les réformes.
Nos conclusions pour bien anticiper…
En 2025, l’immobilier français n’est pas en crise : il est en mutation. Les professionnels qui sauront décrypter le contexte, anticiper les évolutions fiscales et orienter leurs clients vers des solutions adaptées sortiront renforcés.
Dans un marché sélectif, l’expertise et la pédagogie deviennent les véritables moteurs de business.