Automne 2025 : quelles tendances pour les prix de l’immobilier ?

Après une rentrée marquée par des signaux contrastés, l’automne 2025 confirme l’installation d’un marché immobilier à deux vitesses. D’un côté, les grandes métropoles continuent d’enregistrer une correction des prix, encore accentuée par des volumes de ventes en baisse. De l’autre, les villes moyennes et certaines zones périurbaines affichent une étonnante résistance. Dans ce contexte, les agents immobiliers doivent ajuster leur discours et leurs stratégies pour accompagner vendeurs et acheteurs avec lucidité.
Les grandes villes toujours en correction
À Paris, le prix moyen au m² s’établit en octobre à 9 380 €, en recul de 3 % sur un an. Lyon (-2,8 %) et Bordeaux (-2,5 %) suivent la même tendance, tandis que Marseille limite la casse avec une baisse de 1,5 %. Ces ajustements traduisent une demande toujours freinée par les taux d’intérêt, malgré un léger assouplissement observé depuis septembre (3,6 % en moyenne sur 20 ans, contre 3,8 % cet été).
Pour les agents, cela signifie que convaincre les vendeurs d’adapter leur prix de mise en marché reste un enjeu central.
Les villes moyennes : stabilité et attractivité
À l’inverse, des marchés comme Angers (+1,2 %), Tours (+1,5 %) ou Brest (+1 %) continuent de progresser légèrement. Ces territoires, déjà plébiscités pendant la crise sanitaire, conservent un attrait fort grâce à des prix abordables et une qualité de vie recherchée. Les acquéreurs actifs sur ces marchés sont souvent des familles en quête d’espace ou des investisseurs à la recherche de rendement.
Depuis septembre, nous enregistrons une demande toujours soutenue, notamment de jeunes ménages qui quittent les grandes métropoles. Les prix se maintiennent, et certaines maisons avec jardin trouvent preneur en quelques jours. Pour nous, l’enjeu est de capter ces biens rares et de rassurer les vendeurs sur la solidité du marché local.
Nathalie, agent immobilier à Angers
L’investissement locatif comme moteur
Alors que l’achat en résidence principale ralentit dans certaines zones, l’investissement locatif tire une partie du marché. Les investisseurs privilégient désormais les villes à taille humaine, où le rendement brut reste supérieur à 4,5 %. Dans des agglomérations comme Metz, Clermont-Ferrand ou Pau, la demande locative reste supérieure à l’offre, soutenant mécaniquement les prix de vente.
Perspectives d’ici la fin d’année
Selon les prévisions de la FNAIM, le marché pourrait enregistrer une baisse globale de -2 % à -3 % des prix en 2025 à l’échelle nationale. Mais cette moyenne masque de fortes disparités : les métropoles poursuivent leur correction, tandis que des marchés intermédiaires résistent. Pour les agents, l’automne apparaît comme une période charnière pour réajuster les stratégies commerciales et anticiper la dynamique de 2026.
Pour en terminer sur les prix….
L’automne 2025 confirme la complexité du marché immobilier français. Les agents doivent composer avec une géographie contrastée : vigilance dans les métropoles, opportunités dans les villes moyennes, et dynamisme localisé sur certains segments d’investissement. Dans un tel contexte, leur valeur ajoutée réside plus que jamais dans l’analyse fine de leur marché et dans leur capacité à guider vendeurs et acquéreurs avec pragmatisme.